Créé en 1953, Agta Record est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux des portes automatiques intelligentes. L'entreprise suisse réalise 91% de son chiffre d'affaires à l'export. Son Président Hubert Jouffroy revient pour nous sur sa stratégie de développement.

Agta Record et l'International, c'est une longue histoire.

L'international est dans notre ADN, puisque, bien qu'autrichienne à l'origine, l'entreprise s'est développée dès le départ sur le marché suisse, beaucoup plus réceptif à ses produits. Nous y avons d'ailleurs installé notre siège social en 1957. A partir des années 60, l'entreprise s'est progressivement déployée dans toute l'Europe, avec la création ou l'acquisition de filiales commerciales, l'exportation par l'intermédiaire de distributeurs et, plus récemment, le rachat d'unités de production. Depuis la fin des années 2000, nous nous sommes lancés dans le « grand international », aux États-Unis, en Australie et en Asie.

Quels critères président au choix du mode d'implantation sur un marché ?

Nous avons toujours préféré la création de filiales mais certains marchés sont moins porteurs pour supporter le montant des investissements et atteindre l'équilibre dans un délai raisonnable. En revanche, nous avons fait l'acquisition de plusieurs de nos distributeurs.
Les acquisitions industrielles obéissent à une autre logique. Il s'agit ici d'étoffer notre offre avec des produits complémentaires comme les portes souples, les portes circulaires ou les portes étanches pour le marché hospitalier.

Sur quels atouts appuyez-vous votre développement à l'international ?

Le label « qualité suisse » est reconnu dans le monde entier. Notre capacité à assurer la maintenance de nos produits aussi. Les atouts concurrentiels varient ensuite d'un pays à l'autre. Sur le marché américain, c'est grâce à notre technologie que nous faisons aujourd'hui la différence. Mais notre principal levier de succès, c'est avant tout la qualité des hommes qui dirigent nos filiales. Il s'agit sans exception de managers « locaux » qui connaissent parfaitement leur marché, la culture d'entreprise du pays et surtout la façon d'y faire du business. Les informations précises, synthétiques et analytiques qu'ils nous communiquent, nous permettent de prendre les bonnes décisions en matière de marketing et de développement produit.

Au-delà du choix des bons managers, quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur souhaitant se développer à l'international ?

Il faut beaucoup de patience et une volonté inébranlable. L'international est une expérience toujours un peu douloureuse au début. Il est rare qu'une filiale gagne de l'argent rapidement et l'on doit être prêt à investir à perte. Mais les PME françaises disposent aujourd'hui de formidables leviers pour oser l'international, qu'il s'agisse des organismes de l'État ou des partenaires privés, aujourd'hui très expérimentés dans le développement international.

Nous contacter