Spécialiste mondial des revêtements de sols souples et muraux, Gerflor pratique historiquement le réemploi ou le recyclage. L’entreprise veut recycler 60 000 tonnes de matière par an en 2025, contre 50 000 actuellement.

L’éco-conception, la fiabilité des process et l’allongement de la durée de vie des sols participent déjà à la réduction des déchets chère à Gerflor. Mais l’entreprise va plus loin ! Souhaitant favoriser le réemploi, elle veut produire, à l’horizon 2025, 35% de sols en pose libre (dont 50% en France), c’est-à-dire sans colle. Qu’il s’agisse de sols en rouleaux ou en « dalles et lames », ceux-ci peuvent être installés... puis réinstallés aussi souvent que possible. « Notre sol Taraflex, utilisé pour les compétitions sportives, se pose en rouleaux grâce à du scotch double face. Après la compétition, il s’enlève et peut être réutilisé ultérieurement », témoigne Arnaud Challande, directeur marketing de Gerflor.

Récupération des chutes et sols en fin de vie

Les sols Gerflor sont majoritairement en vinyle, un matériau entièrement recyclable. « Nous pratiquons l’économie circulaire depuis des décennies. Nos usines sont de véritables centres de recyclage puisque le moindre rebut est broyé puis recyclé pour la fabrication d’autres revêtements, via un procédé entièrement mécanique. ». Chez le client aussi, les chutes de pose sont réutilisées. Cela peut représenter jusqu’à 10% du volume ! Le programme Seconde Vie de Gerflor assure le recyclage de ces chutes (ainsi que des produits en fin de vie posés sans colle) via une collecte dans toute la France. Avant le broyage, il faut trier car il y a souvent d’autres déchets ajoutés (déchets de chantier, détritus divers, etc.). « En partenariat avec un spécialiste du recyclage, notre usine Floor to Floor réalise cette opération. Les granulés issus du broyage seront à nouveau utilisés pour concevoir nos futurs sols », développe Arnaud Challande.

Recyclage de sols collés

L’entreprise recycle aussi des sols collés... parfois très anciens ! Quand on les retire, il y a souvent du ragréage et du béton qui vient avec. Ces sols, dont on ne connaît pas la composition exacte, sont alors traités dans l’usine AgPR en Allemagne, dont Gerflor est l’actionnaire principal. Le vinyle est séparé du reste par refroidissement. Il est ensuite revendu à d’autres industries, pour la fabrication de cônes de signalisation routière ou de tuyaux en PVC de chantier par exemple. « Aux maîtres d’ouvrage ou architectes engagés dans des travaux de rénovation, nous proposons une prestation écoresponsable. » D’autant que la loi évolue ! Dès janvier 2023, la filière du bâtiment entrera dans le dispositif des REP (Responsabilité Élargie au Producteur), qui impose la prise en charge par les producteurs de la prévention et/ou de la gestion des déchets.

Impacts positifs du réemploi

Pour Crédit Mutuel Equity, actionnaire depuis 2011, cet engagement de recyclage de Gerflor s’inscrit dans un programme RSE plus global et ambitieux : « Ils sont d’ailleurs parmi les plus avancés de leur secteur », appuie Jean-Christophe Vuillot, Directeur Exécutif au bureau de Lyon (le siège de l’entreprise est localisé en périphérie lyonnaise). « Cette démarche historique de réemploi est génératrice de valeur puisqu’ils récupèrent de la matière première recyclée : une ressource appréciable à l’heure où le prix du plastique augmente ! Cette conduite sécurise ainsi une part des approvisionnements, et représente un avantage concurrentiel, notamment en termes d’image. » Heureux de cet engagement, Crédit Mutuel Equity soutient les investissements dans ce domaine. L’aventure continue...

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